La Bouffe

Uphir, sur ton conseil et les confirmations de plein de potes, on a tenté le Tire-Bouchon à Strasbourg le 30 avec ma chérie, et honnêtement, je n'arrive pas à croire que tu aies pu faire entrée - plat - dessert. J'ai plutôt un solide appétit et après l'os à moëlle en entrée (trois beaux demi-os !) et la fameuse choucroute royale (qui m'a permis de découvrir les lewerknepfles, ou quenelles de foie de porc, pas mal du tout), je n'ai même pas envisagé un dessert. J'ai même laissé - honte sur moi - un peu de jambonneau... Ma chérie a pris des escargots (costauds aussi) et du baeckeoffe, la potée alsacienne, parfumée et très réussie également. Une bonne adresse, merci beaucoup !

Maintenant, diète jusqu'à nouvel ordre !

Content que l'adresse vous ait plu. Pour le dessert, il était inclus dans le menu, donc je l'ai pris mais sachant que j'en avais un, j'ai "limité" sur l'entrée et le plat de résistance. J'aime pas trop m'avouer vaincu mais bon, je n'ai pas pu finir toutes les assiettes.

Plop les amateurs de bonne bouffe.

Je rentre tout juste de mission dans le centre et le sud de la France. Un grand déplacement pour une enquête qui m'a conduit à Tulle, puis à Rodez. A noter une Tulle - Rodez (200 bornes environs) en 3 heures sur des routes dignes du Trophée Andros (avec croisement de véhicule sur des départementales verglacées, le pied ! ), et un record de température négative (-11°C) comme par hasard alors qu'on passait à côté du bled à Gulgar. D'ailleurs, je tiens à dire que le temps le plus merdique qu'on ait eu sur la route (à savoir pas de visibilité, chutes de neige et blizzard), c'est quand on est passé à côté de du pays du minotaure. Et après, on me vante le mérite de la province !

Bref, tout ça pour dire que le premier soir à Tulle, on est tombé sur un super gars, le patron du Bouche à oreilles.

Les collègues nous l'avaient conseillé. On se pointe à 20H15, pas un chat dans la salle de restauration et quelques clients, des habitués, au bar. Le patron, la quarantaine, physique digne de Pédro dans sa grande époque, fan de rugby, nous explique un peu géné qu'il ne sert pas le mardi soir. On lui demande alors où est ce qu'on pourrait pas trop mal manger et il nous explique que le mardi soir à Tulle, y'a pas grand chose. Il réfléchit, et super sympa, il nous dit "je vais vous faire à manger". Le gars, il a enfilé son tablier et ouvert sa cuisine juste pour nous. Au menu, escalope de veau sous la mère et sa sauce crémée et risotto aux morilles pour ma collègue, et moi j'ai opté pour une escalope de foie gras aux fruits de saison (fruits rouges, figues, etc...). En dessert, un classique fondant au chocolat de très bonne facture et un dessert local à base de pommes (ça ressemblait un peu à un flanc). Le tout arrosé d'un Sancerre. Encore plus sympa, notre repas fini, le patron nous offre le digeo, en l'occurrence un rhum arrangé aux agrumes fabrication maison. On est resté là à refaire le monde avec le patron et un client comme des vieux potes. On a du mettre un terme à cette superbe soirée car on reprenait la route le lendemain et franchement, ça sentait le traquenard; y'avait moyen de repartir à 3 du mat' et blindés comme des panzers.

Mais franchement, superbe accueil de la part du patron. Si vous passez dans le coin, je vous donne le lien:
Le bouche à oreilles

Le lendemain soir, à Rodez, toujours sur conseil des collègues (faut toujours faire confiance aux collègues locaux pour les bonnes adresses ! ), on s'est retrouvé chez le père Bastide. De l'extérieur, un bar / bowling / restaurant / hôtel, rien de très engageant ou de très traditionnel. Même à l'intérieur, j'étais assez sceptique sur mes chances de bien manger et surtout de manger "local". Et pourtant. Pour 18€ la formule, on s'est retrouvé avec en entrée une assiette de charcuterie de pays. Alors attention, quand je dis assiette, en fait, c'est un présentoir avec pas moins de quatre ou cinq saucissons différents, un petit paté, des jambonneaux, du paté de tête, et à côté de ça une terrine avec différente sorte de terrine et pâté. Et le tout à volonté ! Et ce n'est que l'entrée. En plat de résistance, on a eu le droit à une saucisse du pays avec l'aligot, un mélange de purée de pomme de terre et de tome fraiche; consistant mais excellent ! Voyant qu'on avait lorgné sur le plateau de fromage, la serveuse, sympa et désireuse de nous faire goûter les fromages de la région, nous l'a amené alors que ce n'était pas inclus dans notre formule. Et en desser, on a terminé par une coupe de sorbets et de fruits rouges arrosés de crème de mures. Le tout accompagné par un Marcillac, un rouge produit dans le coin. Je précise que toute la charcuterie est faite par le Père Bastide en personne... Je peux vous dire qu'en sortant de là, le -6°, on le sentait à peine.

Je vous donne l'adresse:
http://www.bowlingdurouergue.com/

Bref, des gens sympas, des collègues sympas, et de la bonne bouffe. Dure semaine de boulot... Si, si, je vous assure, on a quand même bien bossé !

Tiens, ça fait longtemps qu'on a pas parlé bouffe dans le coin. Hier au soir, je recevais un pote et sa (nouvelle) femme. J'avais opté pour un truc simple à faire mais goûteux; le parmentier de canard !

D'un côté, une purée faite maison à base de pommes de terre cuites dans du lait (je trouve que ça donne plus de goût à la purée que quand on les cuit à l'eau); on écrase les patates avec un peu de muscade, un peu de beurre et du sel et du poivre. De l'autre, des cuisses de canard confites que l'on émiette avant de faire revenir la viande avec des petits oignons hachés dans un peu de graisse. On dispose la viande au fond du plat, la purée par dessus, et on passe au four quelques minutes. Une petite salade en accompagnement et un bon Bourgogne pour faire passer tout ça...

Une bonne soirée autour de la table !  

Le parmentier de canard, c'est un gros kif. Je suis entièrement d'accord.
Par contre ton menu à un gros défaut (mode chauvin on). Au lieu du bourgogne, les seules choses que l'on peut accepter sur un parmentier de canard sont :
- Madiran (Gers)
- Tursan (Landes)
- Duras ou Buzet (Lot & Garonne)

Bref un vin GASCON venant d'un pays où le canard est le meilleur ami de l'homme.  

Ace a écrit:Le parmentier de canard, c'est un gros kif. Je suis entièrement d'accord.
Par contre ton menu à un gros défaut (mode chauvin on). Au lieu du bourgogne, les seules choses que l'on peut accepter sur un parmentier de canard sont :
- Madiran (Gers)
- Tursan (Landes)
- Duras ou Buzet (Lot & Garonne)

Bref un vin GASCON venant d'un pays où le canard est le meilleur ami de l'homme.  

Ah ah, pas faux. Je commence un petit peu à m'intéresser aux vins (alors que je ne l'étais pas du tout à la base mais à force de manger chez mes parents ! ). Malheureusement, je n'avais aucun des vins que tu cites en cave. J'ai fait avec les moyens du bord mais vrai qu'un Madiran, ça aurait eu de la gueule !   

Alors, parce que faut pas déconner non plus, voici le programme de la bataille en cours :

- Foie Gras avec Tariquet Premières Grives ;
- Saumon fumé et ses petits blinis ;
- Tournedos Rossini avec petits gratins dauphinois, carottes glacées à la graisse de canard, fricassée de cèpes et persillade arrosé d'un Margaux ;
- Salade et plateau de fromage d'Auvergne ;
- Bûche glacée caramel, beurre salé.